Déjà à plat!

Depuis quatre jours, j'ai commencé à avoir mal au coeur... Ça devrait me réjouir, me rassurer sur mon état: je suis enceinte, mes hormones travaillent fort à façonner le nid de mon bébé, youppi! Mais, au lieu de cela, j'ai un sale caractère, je trouve à chacun quelque chose de détestable. Pire, j'ai l'impression que mon corps est pris en otage, et qu'il me somme de dormir, manger et encore dormir, pour mieux faire son boulot. Heureusement, je ne suis pas aussi nauséeuse qu'à ma grossesse précédente. Je peux encore aller travailler sans garder près de moi un petit sac... pour les haut-le-coeur. Cela me permet aussi de garder le secret sur mon état. J'aime mieux attendre avant de déballer ma nouvelle. Ça ne fait qu'un mois... après tout.

Nouveau départ

Le choc des gamètes s'est produit le 31 décembre 2006, dans un petit chalet en bois rond de la Côte-Nord. Après une soirée particulièrement chaude : il devait faire 100 degrés dans la cabane en raison du foyer à combustion, toute la belle-famille s'est poussée pour nous laisser profiter de mon pic d'ovulation... Le petit test à 5$ l'unité, le disait: mon taux de LH était à son top, un ovule longuement maturé allait se détacher. Mon chum l'avait d'ailleurs annoncé à la ronde, pour faire le fanfaron, et c'est avec un sans-gène légendaire que mon beau-père s'était enquis dès le lendemain de notre offensive bébé: "Pis, l'avez-vous faite?"... La famille Fortin pourra donc dire que le petit pois que je porte a bénéficié de sa bienveillante surveillance depuis la conception!