dimanche 23 septembre 2007

24 heures pour devenir mère


Après la naissance d'Arthur, j'ai passé 24 heures entre deux mondes. Des tubes me sortaient des bras et de la vessie, on me bourrait de médicaments à prendre à tout bout de champ, bref, je n'avais pas toute ma tête. J'ai donc une idée assez floue de mes premiers contacts avec fiston. Je me rappelle qu'on me l'apportait sous une espèce de cloche de plexiglass et que j'étais insensible à sa présence. Plutôt que de rechercher son sourire, je me stressais avec le bureau: allaient-ils recevoir mon ordinateur portable à temps, est-ce que les ressources humaines allaient me donner mon relevé d'emploi à temps... même si la date de retrait avait été devancée. C'était comme si il n'était pas vraiment là. C'est d'ailleurs grâce à une infirmière un peu pimbêche que j'ai retrouvé mon instinct maternel. Alors qu'elle m'apportait fiston dans sa cloche, elle m'a abruptement ramené à mes fonctions essentielles: sans grande subtilité, elle m'a sommé de m'occuper de fiston, qui perdait du poids et souffrait de déshydratation. J'ai alors senti une vague de sympathie pour Arthur, et une grande onde de panique m'a traversée. Il fallait sauver ce petit être qui ne faisait déjà plus son poids de naissance... J'ignorais alors que tout cela était normal pour un prématuré, mais la pression était maintenant dans mon camp. Dès lors, je me suis mise à réclamer fiston de façon très insistante, je ne supportais plus qu'on le laisse à la pouponnière avec cette infirmière un peu trop sèche à mon goût.

mardi 18 septembre 2007

Les pieds dans la marge


Comme je n'ai pas encore relaté la naissance de notre fils, retournons à ce matin du 30 août, où Arthur s'est présenté à nous, avec 24 jours d'avance. J'ai crevé mes eaux à 5 h 30 du matin, en remerciant la nature de me libérer de la maternité avant terme. Mais la nature n'y était peut-être pas pour grand-chose, car la veille, on avait tenté sur moi une version, question de faire changer de position bébé, car il se présentait en siège. Cette manipulation n'a pas fonctionné, mais elle a probablement dérangé mon locataire, qui en était quitte pour faire le grand saut, à 36 semaines, pieds devant plutôt que tête première. Au bout d'une demi-heure de route, j'avais déjà des contractions aux trois minutes. Et arrivés à l'hôpital, on n'a pas mis longtemps à me préparer pour la salle d'opération, car déjà, les médecins pouvaient sentir les pieds et le popotin de Junior, au sortir de mon utérus. Sa vivacité a d'ailleurs mis en échec toute l'équipe médicale, qui après avoir tenté une espèce d'épidurale de dernière minute (la rachie) a dû se rabattre sur l'anesthésie générale, car bébé était déjà bien engagé vers la sortie et c'est par césarienne qu'on allait le faire naître. Le marathon d'Arthur a donc duré seulement 2 heures (depuis la perte des eaux), et sa libération s'est produite à 7 h 19 sans tambour ni trompette. Notre pauvre petit est en effet né en l'absence de son père qu'on avait posté hors de la salle d'opération - pour des raisons d'hygiène, et en l'absence de sa mère qui était alors complètement endormie par les gaz. Heureusement, après les examens de routine, notre troublion a pu se blottir contre son papa qui l'a bercé jusqu'à mon réveil en lui chantant de vieilles berceuses. Pour la petite histoire familiale, on dira que fiston a vainement tenté de naître les "pieds dans la marge", question de faire honneur à son papa, auteur de cette série télé.

samedi 15 septembre 2007

Les escapades d'Arthur

C'est bien connu, les nouveaux parents sont forts sur le kodak. Et nous n'échappons pas à la tendance. Aussi, prenons-nous des photos de fiston à peu près chaque fois que nous sortons avec lui. Premiere sortie en poussette, premiere sortie au resto, tous les prétextes sont bons pour prendre la frimousse de notre nouveau-né en tout lieu. Seulement, avec ses 2 semaines et demi, le pauvre petit pois a l'air d'un bibelot dans le paysage... Bref, il ne profite pas autant que nous de ces escapades.




dimanche 9 septembre 2007

3 semaines à l'avance...

30 août 2007 - Arthur naît à 7 h 19 à Sainte-Justine, par césarienne. Pour connaître les détails, cliquez ici. Comme je suis en pleine séance d'allaitement en ce moment, je me contente de vous transmettre des images des premiers jours de notre précieux petit poupon.



Jour 2 d'Arthur - ses parents sont lessivés, et n'en peuvent plus de l'hôpital. Heureusement, la providence leur amène Sophie qui semble flairer les âmes en peine à des kilomètres. Grâce à ses sourires et ses bras chauds, elle calme et réconforte petit Arthur en un tour de main.