dimanche 28 octobre 2007

Carrosse café


Entrez dans un café montréalais aux heures creuses et je vous parie que vous verrez au moins une ou deux mères dans la mi-trentaine, qui échangent autour d'un petit snack, en caressant la tête de leur nourrisson. J'étais du nombre vendredi au Byblos, avec une autre maman. À mon arrivée, j'ai laissé mon carosse dans l'arrière-boutique du resto, et à mon départ, on pouvait y trouver assez de pousse-pousses pour garnir une petite garderie. Cette nouvelle vague de baby boom me donne l'impression de vivre dans une véritable société des loisirs. Ok, les loisirs tournent autour du cardio-poussette, du massage pour bébé, et des sorties au café du coin, mais tout de même, nous profitons d'un cadeau presque impensable il y a à peine 3 ans... Nous avons un an de break... Je me sens comme dans la pub télé un peu tannante qui passe en ce moment, je me répète souvent: "Je ne veux pas que ça arrête"...

lundi 22 octobre 2007

Délires nocturnes


Petite journée de pluie, ça sent l'Halloween, je vais donc y aller d'une anecdote trouble. Arthur n'avait pas 2 semaines, je n'avais pas dormi beaucoup depuis sa naissance, et une nuit, entre deux petits sommes, je me suis mise à voir des choses. Au pied de mon lit, il y avait une tête de bébé parfaitement sculptée dans les plis de ma robe de chambre. L'effet était saisissant, et j'ai mis un certain temps à me rendre compte que j'avais des hallucinations. Puis, quelques jours plus tard, toujours en pleine nuit, je vis, en me retournant vers mon chum, le profil du visage de fiston plaqué sur celui de son géniteur. C'était à couper le souffle. Étais-je devenue maboule ou était-ce les médicaments antidouleur qui me donnaient des visions? Toujours est-il qu'en parlant avec une copine, je me suis rendu compte que ce genre de rêve éveillé n'était pas mon lot uniquement. Elle-même s'éveillait en s'imaginant que bébé était en train de s'étouffer dans ses couvertures... C'est probablement la fatigue et le fait de vivre presqu'en osmose avec bébé qui nous amène à délirer. Enfin, depuis, c'est le calme plat côté hallucinations. Alors, j'attends avec bonheur que les fantômes sortent du placard pour l'Halloween et me fassent passer dans la troisième dimension...

vendredi 19 octobre 2007

Comment j'ai fait mon plus grand serment


Mon chum et moi ne sommes pas mariés, aucun contrat ne nous lie, sauf pour ce qui est de la maison, achetée en commun. Et c'est très bien comme ça. Nous sommes, comme bien d'autres couples, détachés des cérémoniels catholiques. Arthur n'aura donc pas de baptême ni de parain ou maraine, mais depuis hier, il peut dormir tranquille : on l'a couché sur notre testament. La signature du document s'est faite dans un banal bureau de notaire de l'île Perrot. En présence de notre héritier qui dormait à poings fermés, nous avons fait le plus grand serment de notre vie. Si l'un de nous meurt, c'est l'autre qui raffle le pécule... Et fiston devient - du même coup - notre premir héritier.

Autrement, notre petit bonhomme a vu le pédiatre pour la première fois cette semaine. Il est bien sous tous points de vue, selon le doc. Et il fait maintenant 10 lbs, et 52 cm. Paraît qu'à 12 lbs, il aura constitué assez de réserves pour dormir une nuit entière... J'ai hâte de voir ça.

jeudi 18 octobre 2007

Le messie ou presque


Il y a trois semaines, nous débarquions chez mes parents pour montrer à fiston son Estrie natale et sa famille maternelle. Je savais que son arrivée serait soulignée dignement par mes proches, mais je ne m'attendais pas à une telle frénésie. Il fallait voir ma grand-mère assise par terre... pour mieux capter le regard d'Arthur, ma mère et mon père qui le cueillaient dès le réveil pour mieux le caler contre eux, avant de sortir du lit, ma soeur qui avait découché pour venir voir son neveu, et mes tantes... qui se l'arrachaient littéralement des mains. Ce week-end-là, j'ai compris que les nouveaux-nés ont une aura spéciale. Le Messie n'aurait pas obtenu un meilleur effet. Pour plus détails, allez voir le blogue de mon chum.

mardi 16 octobre 2007

Arthur... et les webgirls


Aussi bien le dire, durant ma grossesse, j'ai plus souvent qu'à mon tour maudit ma condition, et aux premières loges de mes lamentations, se trouvaient bien sûr mes collègues: combien de fois m'ont elles entendues dire que j'avais mal au coeur, que je ne supportais pas le parfum, que j'étais fatiguée, que je prenais beaucoup trop de kilos à mon goût? Et c'est sans compter les journées où j'avais un air de boeuf.
Malgré tout, elles n'ont cessé de m'encourager et ce 8 mois durant. C'était donc la moindre des choses que de leur présenter le délirant fruit de ma grossesse, qui en passant me donne autant de bonheur qu'il est possible d'en avoir....

dimanche 14 octobre 2007

Opération tire-lait


Depuis l'arrivée d'Arthur et même avant, on a appris un tas de trucs nouveaux: comment monter une poussette, un parc, comment serrer des ganses de sièges d'auto, comment changer une couche sans se faire pisser dessus, et là, j'en suis à apprendre à utiliser un tire-lait. Dire qu'il y a trois mois, le bidule me faisait grimacer. Je me voyais mal en train de m'abaisser à la traite de mon lait. Mais, j'ai vite fait de me raviser à ce sujet. Le tire-lait va me libérer un peu de mon cycle d'allaitement. Quand j'aurai une sortie à faire, pas de trouble, je vais sortir un biberon de lait bien frais et laisser "papa et fiston" s'organiser entre eux. La première expérience s'est vraiment bien déroulée ... Les détails sur le blogue de mon chum.

mercredi 10 octobre 2007

La petite grenouille


À la naissance, Arthur avait une tête parfaitement ovale, une peau douce et ambrée, des yeux brillants... Seule note à son dossier, ses jambes constamment repliées sur elles-mêmes, comme une petite grenouille. En les dépliant, on avait même l'impression qu'il avait les jambes croches, et les pieds bots. Mais, les docteurs nous assuraient que non! Aujourd'hui, fiston se tient droit comme un I, et raide comme une barre, ses jambes sont maintenant bien alignées et ses pieds ont perdu leur inclination vers l'intérieur. Tout cela en moins de 6 semaines. Par contre, son visage s'est couvert de boutons, juste au moment où nous nous apprêtions à le "montrer" à toute la famille, les amis et tutti quanti. Heureusement, cette petite montée boutonneuse est déjà passée et - croisons les doigts - fiston n'a pas encore attrapé le moindre virus ou infection.

mardi 9 octobre 2007

4 heures de sommeil, 20 heures de pur plaisir


C'est vraiment suprenant de passer des nuits blanches sans essuyer trop de fatigue. Moi, qui ne fonctionne habituellement pas sans 6 heures de sommeil, je passe depuis deux semaines des nuits sans dormir plus de 4 heures et au matin, ça ne paraît presque pas. Il faut dire que je limite les efforts et que je m'allonge souvent au moment des tétées. Mais, le secret se trouve peut-être dans les sourires de fiston qui valent bien mille heures d'insomnie. Enfin, depuis hier, mon petit glouton se montre beaucoup moins "téteux". Probablement parce qu'il a fini sa poussée de croissance, il me laisse maintenant 3 heures entre les boires... Cela arrive juste à point d'ailleurs, car son père reprenait du collier aujourd'hui, après 5 semaines de congé de paternité bien consommé. Je peux donc respirer un peu et moyennant quelques ruses - comme de brancher Arthur à sa suce tout en l'assoyant dans sa balancelle, j'arrive à écrire des bribes de vie dans ce blogue. Quoi qu'il en soit, j'envisage les 300 jours de congé qui me restent comme un cadeau du ciel et je compte en profiter jour et nuit!

vendredi 5 octobre 2007

Premiers pas à la maison



Le 4 septembre dernier, notre petit prince a quitté l'hôpital sans pleurnicher et s'est tenu coi tout le long du trajet en voiture, une bonne attitude qui a permis à son papa d'abaisser d'un cran son niveau de stress. Après quoi nous avons réalisé qu'il n'était pas qu'un bon voyageur, il faisait également un parfait petit locataire. Lorsque je l'ai déposé dans son lit pour la première fois, il s'est calmement installé dans son monde, les yeux grands comme des 10 sous, et le sourire aux lèvres. Quatre ans de yoga n'auraient pas su produire un meilleur effet sur moi. Je dois donc avouer que de nous trois, fiston était sans doute celui qui affichait l'air le plus serein en cette première journée dans notre maison.