Penser plus loin... que le bout de son sein

Depuis quelques jours, Arthur boit du lait de vache... et du lait maternel. Contrairement au lait en poudre, le lait animal lui a tout de suite plu. Je suis soulagée, car Petit pou avait eu maille à partir avec le lait Nestlé, le refusant durant plusieurs semaines, voire des mois. Ne reste plus qu'à le sevrer. Et ça, ce sera plus difficile. Car, depuis neuf mois, mon arme magique contre les larmes, c'est le sein. Et quoi de plus pratique que de brandir ce qu'on a sous le bras lorsque fiston pleure passé minuit. Faurdait peut-être garder sur la table de nuit des petits berlingots de lait - comme on trouve dans les cafés... Blague à part, je dois trouver une autre alternative à la tétée pour calmer bébé. Quelques mères expérimentées ont-elles des suggestions. Sinon, je me vois bien allaiter jusqu'à ce qu'il ait terminé de faire ses dents.

En voiturette!

Bon, c'est fait, Arthur a inauguré sa remorque à vélo... Et ce n'est pas moi qui étais aux commandes, mais bien son grand-père Fortin. Bravant les intempéries, Come s'est lancé dans les rues du quartier, au grand plaisir de fiston qui semblait aussi bien que possible dans son petit habitacle sur deux roues. À mon tour - aujourd'hui, de tenter l'expérience. Autrement, Arthur semble prendre plaisir aux garden-party. Avant-hier, il a été la cocheluche d'un barbecue, se faisant le petit frère d'un jour d'un jeune homme de 2 ans. Entouré des soins de ce charmant garçon, fiston s'épanouissait comme une fleur.

Autres petits détails de sa vie que seuls les plus gagas d'Arthur seront à même de savourer - un premier grain de beauté vient d'apparaître sur son bras, il s'est fait piqué par un premier moustique, et - je sais bien qu'il m'en voudra un jour d'en faire étalage - mais il semble avoir découvert son petit riquiqui.

Les migrations d'Arthur

C'est arrivé samedi, au terme d'une journée presque parfaite. Sans crier garde, Arthur est sorti de son petit quadrilatère de jeu habituel. Lui qui se contente d'habitude de rester sagemment assis, s'est déplacé d'un mètre sur le ventre... C'est mon chum qui a assisté à cette petite migration. J'ai voulu ensuite que fiston répète l'exploit devant moi, et c'est avec une nonchalence incroyable qu'il est passé de la station assise à ventrale pour attraper... mes chaussures. Bravo ti-minou. C'est ta grand-maman maternelle qui va être contente.

Sinon, on a un peu de mal à trouver un lieu de vacances pour notre petit trio - la baie géorgienne semblait idéale - avec son eau cristalline, ses petits chalets, mais, on a aussi envie de profiter de la gratuité de l'avion pour Arthur pour faire un périple outre mer. Mon chum semble lorgner la Méditerranée, moi, je ne suis pas difficile : cette année, même Montréal me semble un lieu exotique.

Ma fête, bien voyons!

La fête des Mères n'était pas à mon calendrier personnel depuis 37 ans, et voilà qu'elle se pointe cette année. C'est donc avec un sentiment d'étonnement que j'ai accueilli les souhaits de mes proches. Je n'intégrerai probablement pas cette fête avant que mon fils ne soit suffisamment grand pour me faire un petit dessin, ou ne m'offre un bouquet de pissenlits, comme l'a fait la voisine, une petite blonde de 6 ans.

Biberons prise 2
Hier, je me suis rendue avec fiston au magasin pour échanger les biberons toxiques, comme j'avais lu dans Internet qu'ils remboursaient aussi le tire-lait, je l'ai emmené. En tout, j'avais un crédit de 170$ que j'ai dû dépenser en biberons... Alors, avis aux intéressés, j'ai des biberons à revendre, en verre, en plastique sans bpa, des tasses à anses, etc. Bref, j'ai de quoi regarnir une garderie. Tiens, au fait, je pourrais les refiler à ma gardienne.

Autrement, petit pois ressemble de plus en à un grand garçon. Il passe souvent pour plus vieux que son âge, vu sa taille. Je parie que d'ici 11 ans, je vais le regarder de haut. Mais, pour le moment, je dois me rendre à l'évidence, il faut le plier en deux pour lui faire faire son rot, car il me dépasse d'une tête, lorsque je suis assise, et lui debout.

De Desperate housewive... à Sex and the city

J'aime beaucoup le printemps à l'ile Perrot; les cardinaux sont plus rouges que jamais, le fleuve, plus bleu, les marmottes plus sorteuses, parlant de marmotte, celle que je suis commence à taper du pied. L'hibernation terminée, j'ai vraiment envie d'exotisme... J'ai donc pris toutes les mesures pour passer une soirée entre filles ce vendredi, et chaque jour, ou presque, je me "prépare" des petits voyages à la Thelma et Louise dans ma tête. En fait, avril et mai sont les mois où je m'expatrie habituellement. Mais, cette année, ça devra attendre un peu, à mon grand dam.

Pendant ce temps, Arthur ne cesse de m'étonner. Depuis hier, un petit croc s'est installé dans sa bouche, et ça lui donne l'air coquin. À part ça, Monsieur est très kodak - il sait très bien prendre la pose devant la caméra. Je le soupçonne aussi d'être déjà plus techno que moi - il peut ouvrir et fermer la télé, faire jouer des CD en appuyant sur les touches de notre vieux radio. Côté bouffe, il faut le voir attraper un verre sur la table, saisir une petite lamelle d'avocat ou saliver devant nos plats. Y a pas à dire, c'est un gourmand. Et aussi un sentimental. Lorsque je lui chante que je l'aime beaucoup, il rit tout doucement et détourne les yeux, tout gêné, et ça me fait craquer.