La vidéographie complète d'Arthur

Comme son papa vient de sortir son premier DVD: Les pieds dans la marge, saison 1, j'ai pensé que fiston méritait aussi son petit happening vidéo. En fait, je profite de la période des fêtes pour archiver toutes les séquences que nous possédons de lui, de peur de perdre ces précieux moments. La qualité est généralement médiocre... Je tourne souvent avec l'appareil en biais, pensant que je peux avoir des séquences à l'horizontale comme avec un appareil photo, mais au final, c'est d'immortaliser la binette de fiston qui compte. Pardonnez donc mes piètres qualités de camérawoman. Enfin, tous ceux que je ne verrai pas dans le temps des fêtes, voici votre petit cadeau de Noël.
Premier jour de vie
Dans son couffin
Les premiers mois
Battement d'aile
Battement d'aile... et caméra mieux cadrée, sur voix de maman qui chante faux
À la natation, vers 6 mois

Avec Côme, c'est étourdissant
Futur DJ
En vacances à Bar Harbor, en juillet
En pousse-pousse dans l'eau à Bar Harbor
Sous l'eau
Une première fête
Cours de marche avec mamie
À la piscine avec Emy
Au café
Dans son super costume
Il fait ses premiers pas avec Renée
En vidéoconférence avec Anny... de la table à la Belgique
Danse de Noël
Danse dans le noir (désolée) à la garderie lors de la visite du père Noël
Au party des Milot... Noël 2008

Au ras du traîneau

En traîneau, Arthur ne dit jamais un mot. Il regarde le paysage, s’amuse à laisser traîner ses mitaines dans la neige. Je me retourne parfois pour voir s’il est encore là. On a comme ça une entente tacite, qui nous permet de faire des petites balades relaxantes… Sauf que je n’ai pas encore bien assimilé les dangers qui guettent un bébé en traîneau. Hier, il a tout simplement passé par-dessus bord quand j’ai escaladé un «motton» de glace. La mésaventure s’est bien sûr terminée dès qu’il a émis un pleur après sa chute… un peu brutale. La même petite mésaventure aurait pu mal tourner, si j’étais par exemple, allée escalader un banc de neige sur le boul. Saint-Laurent à MTL. Toujours est-il qu’aujourd’hui, notre sortie s’est passée sans anicroche ou presque… Au retour, j’ai entendu petit pou lancer un « Ah non !». De son costume de neige dépassait son pied de pyjama.

Autrement, son troisième père Noël de l’année ne lui a pas davantage inspiré confiance que les deux premiers, mais il a tout de même bien scoré au party des Milot. Vers 22 heures, il avait encore une mine de petit party animal, alors que sa mère se tenait presque les yeux avec des cure-dents, dû à ses 3 soirées consécutives de veille.

Je ne pensais jamais aimer les décors gonflables

Arthur aime vraiment Noël: il adore les lumières, les décos gonflées qui tapissent les terrains du voisinage. Chaque fois qu'on découvre une nouvelle talle de ces décos gonflables, il se fixe les pieds dans la neige et ne voudrait en aucun cas être délogé. Généralement, j'en rajoute un peu: "Regarde le beau père Noël qui se balance au vent... C'est ti-pas beau ça!" Et Arthur de répondre par des Oh et des Ah exclamatifs. Aujourd'hui, par ailleurs, je pensais bien l'emballer: je l'ai conduis voir le père Noël du centre commercial. Cette fois, fiston s'est tenu coi: je dirais même qu'il a sourcillé. On aurait dit qu'il se demandait ce que les enfants trouvaient à ce père Noël à la barbe synthétique, dans son décor en tock, assis à côté d'une fée des étoiles passée date, dont la tunique en plastique faisait de l'électricité statique quand elle se frotait sur ses pantalons de fortrel.

Autrement, je commence à croire que la présence soutenue de papa auprès de fiston depuis quelques semaines se fait vraiment sentir. Voilà que petit pou s'est mis à dire Barclay!

Il marche, il court!

C'est arrivé! Arthur a vraiment fait ses premiers pas et il a choisi le soir de l'Halloween pour s'exécuter. Il s'est mis à marcher sur une distance honorable... en présence de sa grande-tante et de sa grande-cousine: Renée et Natasha. Bravo fiston. Depuis, il trottine comme un grand, souvent avec un objet dans chaque main (ou un livre) et une biscotte dans la bouche. Déjà, il a un genre nonchalant qui rappelle son papa.
Autres particularités: son vocabulaire s'est farci de Meuh - il imite la vache - et de ouf ouf! pour le chien. Très porté sur la danse, Arthur nous fait souvent découvrir des mouvements de tête et des déhanchements surprenants... On se demande bien quand il va nous faire un double-salto-arrière.

La botte... qui prend le large

Sur cette photo, prise à l'Action de Grâces à Ottawa, Arthur n'avait pas encore développé son formidable sens de la catastrophe. On pouvait encore le langer sans qu'il fasse un quadruple saut arrière ou qu'il nous arrache nos lunettes en un clignement d'oeil. Mais depuis quelques jours, Arthur est devenu un petit sac à surprises. On le retrouve partout où on ne s'y attend pas. Et il faut redoubler de vigilance, car ses nouvelles audaces sont parfois périlleuses. Il monte les escaliers à quatre pattes et on se croise les doigts... pour qu'il ne les redescende pas tête la première. Enfin, il se met tout dans la bouche, jusqu'aux capsules de savon à lave-vaisselle, que nous avons rangées hier loin de sa vue, après l'avoir surpris en train d'en croquer une. Heureusement, la capsule ne s'est pas désintégrée dans sa bouche! Ce week-end, on va transformer la maison en zone de sécurité avec barrière et barrures intégrées.

Mais cela n'empêchera pas fiston de faire des siennes une fois sorti du bunker. La semaine dernière, alors qu'il se baladait avec son père le long du quai, il a perdu une botte... laquelle s'est retrouvé dans le fleuve. On a bien rigolé sur le coup, mais lesdites bottes pointure 5 sont une rareté. Je dois refaire une offensive magasinage aujourd'hui pour chausser fiston convenablement. Sinon, tout va bien!

Arthur vend du chocolat...

C'est arrivé comme ça, un matin, j'ai ramené de la garderie une boîte de 50 barres de chocolat pour financer -Eh oui, est-ce possible??? - les activités de Noël des petits Minous de l'Ouest - les copains de sort d'Arthur à la garderie. Pour éviter que je ne finance toute seule les 50 barres (car je ne suis pas du genre à laisser traîner des friandises dans les armoires), mon chum a caché la boîte. Mais, je sais où elle est... Alors, je compte fortement sur les petits Halloweeniens pour vider la réserve. Mes amies m'ont aussi suggéré d'emporter quelques barres au bureau, quitte à les revendre à moindre prix que je ne les ai achetées. Bonne idée, mais la compétition est grande: d'autres mères se promènent avec des boîtes de chocolat au bureau.

En tout cas, si vous avez un petit creu, vous savez chez qui venir sonner!

Semaine égratignures

Tout arrive, cette semaine à ce pauvre Arthur - lundi, c'était l'infection à l'oeil, qui l'a conduit chez le doc et qui m'a fait manquer ma deuxième journée de travail. Mercredi, notre cher ange a piqué du nez sur l'asphalte (un peu de ma faute - je ne le tenais pas bien), et ce qui avait l'air d'une petite égratignure s'est mis à ressembler à un nez de boxeur... Tellement, qu'on avait presque honte d'amener fiston à la garderie. Jeudi, notre petit martyr s'est mis à éternuer et à tousser, et aujourd'hui, la morve s'est installée. Je me demande d'ailleurs si nous allons le garder à la maison demain, lundi.

Les bons côtés de la semaine - hum... on repassera!

On coupe le cordon

Depuis qu'il va à la garderie, Arthur possède un petit carnet dans lequel, son éducatrice et nous, écrivons les états d'âme de fiston. Rien comme un blogue, mais bon, je sens que ce sera dans ce carnet que s'écrira la petite histoire de Junior désormais. Eh oui, après plus d'une année de récit hebdomadaire, je dois refermer le livre... Peut-être retrouverez-vous quelques notes au cours de l'année, mais sans plus. Mon congé est terminé, et je me consacrerai maintenant à concilier travail et famille. Un contrat en soi. Merci de nous avoir suivis!

La garderie - un supplice partagé!

Troisième journée d'initiation à la garderie. Pour Arthur, la partie n'est pas gagnée. Très impressionné par toutes ces petites frimousses qui courent, tirent sur les jouets et tentent de le serrer trop fort, fiston appuierait bien sur le bouton panique 15 fois par jour s'il le pouvait. De son côté, maman n'en mène pas bien large. Aujourd'hui, j'ai dû piler sur mon "coeur de mère" pour le laisser quelques heures seul dans l'arène. Heureusement, à mon retour, Arthur sirotait joyeusement son lait en compagnie de ses potes, et me faisait des sourires complices. Je croise donc les doigts pour que la coupure parentale se fasse bien... Demain, le test sera de taille: je vais le laisser passer 4 heures en garderie.

C'est la fête!

Le gâteau de fête... c'est pas yable semble dire Arthur, qui a préféré laisser sa part aux autres et s'est contenté de téter sa bouteille de lait.


Lendemain de fête... Arthur se paie un bed-in en compagnie de sa cousine et de mamie et papi.

À un doigt de marcher

Tout le monde me le dit: tu as un bébé absolument charmant, et si tranquille. Un petit cadeau du ciel, en fait. Ces jours-ci, plus qu'avant, je savoure chaque petite espièglerie d'Arhtur - qu'il se colle le nez au moustiquaire, qu'il se dandine le popotin au son des Denis Drolet ou qu'il caresse le dos d'une chèvre, je trouve tout ce qu'il fait fantastique! Et je le cajole un peu plus... parce que bientôt, je devrai le laisser aller. Un an, en osmose, c'est quelque chose, et je sens qu'il est maintenant prêt à quitter le nid familial pour la garderie. Enfin, j'espère. J'aimerais toutefois qu'il fasse ses premiers avant de se retrouver avec d'autres petits marcheurs aguerris. Déjà, depuis quelques jours, il marche très vite avec comme seul appui mon petit doigt. Mais, je ne veux pas trop espérer. Le pauvre, il ne sait même pas encore s'asseoir sans aide.

Un autre?
Lorsqu'on me demande si je compte élargir la famille, je réponds un peu lâchement que l'idéal pour moi serait d'adopter un bébé de quatre mois, car revivre la grossesse et avoir soin d'un nourrisson me semble héroïque. Y a aussi l'âge. Bientôt 39 ans, et mon chum qui se dit comblé avec notre chéri. Mais ce que je tais, c'est que je ne suis pas très douée pour la vie de mère à la maison... L'hiver m'a semblé interminable, et la routine poussette, couchette, marchette m'a blasée. Alors, à moins d'un accident de parcours, nous devrions demeurer avec un seul héritier! Désolé fiston! Faudra développer ta fibre sociale.

J'aime, j'aime pas

On lui coupe une pomme, en jolies tranches, mais Monsieur préfère grignoter le moignon... On lui prépare de petites tartines, avec de la confiture, mais M. préfère ses céréales sèches. Le fromage... pas sa tasse de thé. Le yogourt, non plus. Le pablum - il n'est plus capable! Me reste quoi comme option? Depuis quelque temps, le matin, je me demande bien quoi lui donner. Faut dire qu'il boit toujours son lait goulûment avant le repas, et qu'il mange comme un ogre au dîner et au souper. Avez-vous des trucs, quelqu'un?

Ma plus grande mission cette semaine, essayer de lui brosser les dents. Il a beau n'en avoir que 5, ses lèvres restent scellées dès qu'il voit poindre la jolie petite brosse bleue que je lui ai achetée pour lui donner le goût de ce rituel.

Un athlète de la marche

Depuis que ma mère a initié Arthur à la montée des marches, pee-wee se prend pour un coureur olympien. Il faut le voir faire le grand écart pour monter les escaliers sans déposer le pied entre chaque marche. Une foulée d'adulte, mais il manque encore l'équilibre... et c'est moi qui assure de ce côté. Après avoir réprimé ses envies de marcher pendant un mois, je lui concède enfin la victoire: plutôt que sournoisement le faire asseoire au milieu de ses jouets quand il a la bougeotte, j'ai décidé de lui donner mes deux index pour le faire déambuler à la verticale. Alors, tant pis pour mon dos, on va laisser fiston faire ses premiers pas à son rythme. D'ailleurs, demain, j'ai l'intention de lui acheter de véritables chaussures de marche.

Mes jours de mère à la maison sont comptés
Je suis dans ma dernière semaine de prestation d'assurance emploi. À partir de lundi prochain, je serai "en vacances". Enfin, j'écoulerai mes journées de vacances du travail jusqu'à la mi-septembre. Le retour au bureau me semble encore lointain, mais je prends peu à peu conscience de la fin d'un cycle.

Un jeune homme à surveiller

Au cours de nos vacances, nous avons vraiment compris que notre garçon aimait beaucoup les dames. Plus elles sont jolies, plus il aime s'agripper sur elle. De toutes les filles rencontrées lors du voyage, c'est sans la jolie Joëlle qui a le plus tapé dans l'oeil d'Arthur. Voici les deux tourtereaux en action!

On revient en ville!

Québec, Colombier, Sacré-Coeur et Danville: on a fouillé la province pour trouver une place ensoleillée, en vain. Bilan de notre voyage: fiston a goûté les premiers bleuets de la Côte-Nord, il a également dormi dans le portique d'une salle communautaire sans broncher, alors qu'on faisait un boucan d'enfer - party de famille oblige. Il a terminé le périple devant un terrain de mini-putt, jouant du fer bien assis dans son pousse-pousse, alors que son père, sa mère, sa tante et sa cousine vargeaient joyeusement sur une petite blanche.

De la côte Atlantique à la Côte-Nord

7 heures nous séparent de la côte Atlantique américaine, 9 heures, si on compte les arrêts bouffe et pipi... de notre chérubin. Ce voyage s'est fait en deux jours à l'aller pour épargner fiston. Mais, au retour, nous avons roulé toute la journée sans user la patience de notre petit voyageur. Tout cela nous rassure, car nous reprenons la route demain, pour la Côte-Nord.

Les nouveautés
Depuis hier, on doit guetter Arthur qui grimpe aux divans et tables pour atteindre la station debout. Il pratique aussi une nouvelle forme de déplacement assis, qu'on pourrait qualifier de "rampage", mais ce qui change vraiment sa vie, c'est la découverte de la roue... Fiston roule maintenant dans sa voiturette à vive allure. Il est également très sensible au rythme, et dès qu'on met la radio, on le voit se dandiner, avec plus d'aisance que son père -dixit sa tante.

Le charme opère

Après les montagnes, je dirais que l'attraction principale de Bar Harbor, c'est pee-wee... Avec ses quatre dents et ses grands yeux de biche, fiston dégèle les passants. Il ne se passe pas une promenade sans qu'une personne - enfant, grand-mère, papa ou même petit chien, ne se laisse conquérir par le charme d'Arthur.

Heureusement qu'on a notre petit soleil avec nous, car côté température, c'est pas le pied. Mais, je ne me plaindrai pas, j'aime pas la chaleur torride et là, avec cette petite pluie fine, ces bateaux dans la brume, on est loin de souffrir de déshydratation.

Ça n'arrive qu'en vacances

Déjà trois jours que nous sommes en mode vacances, et les choses vont relativement bien, sauf pour quelques petits accidents de parcours. À notre compteur, on a une randonnée de vélo qui s'est soldée par la perte d'une roue (de remorque) sous la pluie... mais aucun blessé grave - rassurez-vous. Le principal intéressé ne s'est rendu compte de rien. Hier, c'était l'introduction au kayak pour Arhtur. Le petit gériboine a pleurniché pratiquement durant tout le périple. Mais disons que son gilet de sauvetage n'aidait pas - il était ficelé comme un saucisson dans cette armure. On a heureusement découvert qu'il se fermait la trappe quand on le laissait promener sa petite main au fil de l'eau. Puis, grâce à quelques goélands, qui pataugeaient de ci de là, notre aventurier a retrouvé le sourire. Mais, pour gâcher le tableau, le duo père-fils ont perdu l'appareil photo... L'objet n'a heureusement pas échappé au personnel du parc qui nous l'a remis en sortant. De mon côté, je grogne un peu chaque fois que mon chum propose de faire des petits pique-nique, car c'est chiant à préparer, mais je dois avouer qu'une fois allongée sur une nappe au milieu d'une île semi-déserte, avec fiston qui grignote paisiblement des bouts de branche... (j'exagère là), je retouve le sens du mot détente!

Une peau framboise

Après une forte fièvre de 40 degrés, Arthur a pris une étrange teinte rosée... en fait, son dos, ses bras, son cou se sont couvert de plaques. J'ai cru, sur le coup, qu'il s'agissait de boutons de chaleur, puisqu'il faisait très chaud ces derniers jours, mais vendredi matin, la rougeur s'était propagée à son visage. Durant cet intervalle, notre petit glouton dédaignait ses plats préférés, allant même jusqu'à restituer un repas... Un peu inquiète, je me suis préparée pour une journée d'attente en clinique médicale, mais me ravisant à la dernière minute, j'optai plutôt pour un petit saut à la pharmacie, où l'on trouve une infirmière. Devant les boursouflures d'Arthur, elle avança qu'il faisait une roséole et qu'il serait bientôt guéri. Et ce matin, comme par enchantement, fiston a retrouvé son teint basané et son entrain général.

Autrement, j'attendais cette période avec une hâte certaine - pour un mois, mon chum sera père à temps plein - et moi, mère à temps partiel... puisqu'il tombe en congé. Pour marquer le coup, hier, on a offert une soirée de vacances parentales à fiston avec *sa tante Anny, pendant que nous trinquions en bonne compagnie avec des amis

C'est le début d'un temps nouveau!

Mes soutiens-gorge d'allaitement sont remisés depuis un mois, mais ça ne fait qu'une semaine que le petit miracle sur deux pattes ne réclame plus le sein la nuit, parce qu'il dort vraiment 10 à 12 heures d'affilée. Moi qui pensais que ce serait difficile de lui passer ça, je suis bien étonnée et ravie. Du jour au lendemain, fiston a décidé d'arrêter de faire appel à mes services de nuit. Mais, comme une bonne nouvelle ne vient jamais sans un nuage, voilà qu'il fait ses dents... de nouveau. Et ça fait mal. Pour le consoler, rien n'y fait - alors je lui ai passé un collier de noisetier qu'il porte depuis ce matin. Je ne sais pas ce que ça donnera, on verra bien.

Autrement, fiston a renoué avec ses grands-parents cette semaine, et a décidé de passer en mode - marche rapide - avec soutien extérieur. Le voici à Sainte-Anne-de-Bellevue, en compagnie de sa Mamie.

On a "uploadé" le disque dur d'Arthur

Fiston n'est plus cette petite pâte molle qu'on regardait avec attendrissement il n'y a pas si longtemps. Je visionnais l'autre jour une vidéo de lui datant de mai, et on pouvait le voir assis par terre avec son grand-père Fortin, l'air un peu hagard et le geste encore lent. À la moindre brise, il tombait sur le dos... Un mois et des poussières plus tard, il se tient droit comme un i debout comme assis, vide son panier de jouets et s'amuse comme un petit chien avec une balle. Son oeil exercé traque les fourmis, les petites brindilles qu'il ramasse sans problème avec son pouce et son index. Monsieur aime aussi pincer les cordes de guitare et retirer les casquettes ou se secouer le popotin en imitant le cri du singe. Mais ce qui m'épate le plus, ce sont ses progrès à table. Maintenant, il mange seul, avec ses doigts ou à la cuillère. C'est certain qu'on doit ramasser le tiers de son assiette par terre, mais bon, on a réglé le problème en bouffant dehors. Et puis, on oublie vite ces petits désagréments lorsqu'en fin de repas, on le voit frétiller de bonheur devant sa purée de pruneaux qu'il avale avec des Mmm... d'extase.

Les lieux de l'enfance

Quand j'étais petite, j'allais souvent chez grand-papa Milot. Je me rappelle très bien sa tabatière, son horloge coucou, son piano au sous-sol, la piscine creusée qu'il avait construite de ses mains pour ses 10 enfants et qui n'avait plus que pour seules baigneuses les branches d'un vieux saule pleureur. Ensuite, quand mes grands-parents sont décédés, la maison a été rasée, le jardin aussi, et je me demande bien ce qui est advenu de la piscine. Je ne saurais dire où elle était vraiment sur ce terrain qui aujourd'hui est occupé en très large part par les bâtiments du garage, et les camions de la compagnie familiale. Ce garage, où mon père et ses frères ont frayé presque toute leur vie, ce garage qui a vu tant de mes voitures défiler: de la Datsun brune des mes 17 ans à la Focus de mes 38 ans... perdra bientôt aussi sa vocation. Mes oncles l'ont vendu, parce qu'il était temps de fermer les livres d'une entreprise qui aura duré toute leur vie active. Dommage pour fiston, que je soupçonne d'avoir un faible pour les choses mécaniques. Fallait le voir aujourd'hui, chez mon garagiste, bercé par les bruits assourdissants qui règnent dans un garage.

Enfin, il faut bien que le temps passe, et que les choses évoluent... Et j'ai bien hâte de voir ce qui retiendra l'attention d'Arthur chez ses grands-parents. Je parie que le tourbillon et la balançoire ont déjà commencé à faire leur place dans sa mémoire... et puis, il aura bien le temps de faire un tour en camion avec son pépé d'ici quelques années!

Bikini, brosse à dents... et tortue soufflée

À l'invitation de sa grand-maman, Arthur a adopté un nouvel ami: la tortue, qu'il serre tout contre lui en se laissant flotter dans l'eau. Depuis le début des grandes chaleurs, je n'ai que de la reconnaissance pour ce joujou qui fait notre joie quotidienne. Eh oui, le bonheur à 30 degrés repose sur les épaules d'une tortue soufflée!

Tout ça pour deux palettes

Aujourd'hui, on tente l'expédition soirée en famille au resto. Devant grand-papa, grand-maman et compagnie, notre petit chéri pourra exhiber l'objet de ses récents tourments: deux subtiles palettes avant. J'espère juste que M. Pepsodent sera bien sage, car il a du chemin à faire pour prouver à l'engeance Milot qu'il n'est pas qu'un petit pleurnichard. Je ne suis pas superstitieuse, mais je dois admettre qu'à chaque visite en terre familiale, fiston se tape un virus ou une percée de dents, et offre à nos hôtes de belles nuits blanches... Donc, j'espère secrètement qu'aucun fléau ne s'abattra sur lui aujourd'hui.

Autrement, je ne peux passer sous silence une importante étape du cheminement d'Arthur (et du mien surtout). Mercredi dernier, petit pou s'est fait garder pour la toute première fois à l'extérieur de la maison. Avant de partir, j'ai donné tous les conseils possibles à la jeune gardienne, qui avait la lourde tâche d'écouter mes montées de "mèrepoulisme". Finalement, grâce à son calme de madone, j'ai quitté mon petit pacha sans remords et profité d'une soirée de spectacle charmante. Ma filleule Emy s'est livrée à un swing endiablé devant une salle comble de parents émus. Pour ne pas être en reste, Arthur a cru bon, de son côté, de nous faire découvrir son talent pour le chant de bébé perceur de dents aux petites heures de la nuit.

Photo - petit pou juste avant la soirée spectacle...

Et toi maman...

Pas facile d'asseoir Arthur ces temps-ci: dès qu'on le soulève, il se place à la verticale et, de ses petits pieds encore gauche, tente de fouler le sol. On sent de plus en plus chez lui une volonté de bouger et de communiquer. Cette nuit, par exemple, fiston a réagi vivement aux craquements des ressorts de notre lit, y allant de son petit cri d'appel qu'on pourrait traduire par "Eh les parents, si vous ne voulez pas que je vous dérange, ne faites pas tant de bruit!" Et puis, sans crier garde, il s'est mis à tester sur nous les deux syllabes que je lui répète mille fois par jour : maman, maman...

Penser plus loin... que le bout de son sein

Depuis quelques jours, Arthur boit du lait de vache... et du lait maternel. Contrairement au lait en poudre, le lait animal lui a tout de suite plu. Je suis soulagée, car Petit pou avait eu maille à partir avec le lait Nestlé, le refusant durant plusieurs semaines, voire des mois. Ne reste plus qu'à le sevrer. Et ça, ce sera plus difficile. Car, depuis neuf mois, mon arme magique contre les larmes, c'est le sein. Et quoi de plus pratique que de brandir ce qu'on a sous le bras lorsque fiston pleure passé minuit. Faurdait peut-être garder sur la table de nuit des petits berlingots de lait - comme on trouve dans les cafés... Blague à part, je dois trouver une autre alternative à la tétée pour calmer bébé. Quelques mères expérimentées ont-elles des suggestions. Sinon, je me vois bien allaiter jusqu'à ce qu'il ait terminé de faire ses dents.

En voiturette!

Bon, c'est fait, Arthur a inauguré sa remorque à vélo... Et ce n'est pas moi qui étais aux commandes, mais bien son grand-père Fortin. Bravant les intempéries, Come s'est lancé dans les rues du quartier, au grand plaisir de fiston qui semblait aussi bien que possible dans son petit habitacle sur deux roues. À mon tour - aujourd'hui, de tenter l'expérience. Autrement, Arthur semble prendre plaisir aux garden-party. Avant-hier, il a été la cocheluche d'un barbecue, se faisant le petit frère d'un jour d'un jeune homme de 2 ans. Entouré des soins de ce charmant garçon, fiston s'épanouissait comme une fleur.

Autres petits détails de sa vie que seuls les plus gagas d'Arthur seront à même de savourer - un premier grain de beauté vient d'apparaître sur son bras, il s'est fait piqué par un premier moustique, et - je sais bien qu'il m'en voudra un jour d'en faire étalage - mais il semble avoir découvert son petit riquiqui.

Les migrations d'Arthur

C'est arrivé samedi, au terme d'une journée presque parfaite. Sans crier garde, Arthur est sorti de son petit quadrilatère de jeu habituel. Lui qui se contente d'habitude de rester sagemment assis, s'est déplacé d'un mètre sur le ventre... C'est mon chum qui a assisté à cette petite migration. J'ai voulu ensuite que fiston répète l'exploit devant moi, et c'est avec une nonchalence incroyable qu'il est passé de la station assise à ventrale pour attraper... mes chaussures. Bravo ti-minou. C'est ta grand-maman maternelle qui va être contente.

Sinon, on a un peu de mal à trouver un lieu de vacances pour notre petit trio - la baie géorgienne semblait idéale - avec son eau cristalline, ses petits chalets, mais, on a aussi envie de profiter de la gratuité de l'avion pour Arthur pour faire un périple outre mer. Mon chum semble lorgner la Méditerranée, moi, je ne suis pas difficile : cette année, même Montréal me semble un lieu exotique.

Ma fête, bien voyons!

La fête des Mères n'était pas à mon calendrier personnel depuis 37 ans, et voilà qu'elle se pointe cette année. C'est donc avec un sentiment d'étonnement que j'ai accueilli les souhaits de mes proches. Je n'intégrerai probablement pas cette fête avant que mon fils ne soit suffisamment grand pour me faire un petit dessin, ou ne m'offre un bouquet de pissenlits, comme l'a fait la voisine, une petite blonde de 6 ans.

Biberons prise 2
Hier, je me suis rendue avec fiston au magasin pour échanger les biberons toxiques, comme j'avais lu dans Internet qu'ils remboursaient aussi le tire-lait, je l'ai emmené. En tout, j'avais un crédit de 170$ que j'ai dû dépenser en biberons... Alors, avis aux intéressés, j'ai des biberons à revendre, en verre, en plastique sans bpa, des tasses à anses, etc. Bref, j'ai de quoi regarnir une garderie. Tiens, au fait, je pourrais les refiler à ma gardienne.

Autrement, petit pois ressemble de plus en à un grand garçon. Il passe souvent pour plus vieux que son âge, vu sa taille. Je parie que d'ici 11 ans, je vais le regarder de haut. Mais, pour le moment, je dois me rendre à l'évidence, il faut le plier en deux pour lui faire faire son rot, car il me dépasse d'une tête, lorsque je suis assise, et lui debout.

De Desperate housewive... à Sex and the city

J'aime beaucoup le printemps à l'ile Perrot; les cardinaux sont plus rouges que jamais, le fleuve, plus bleu, les marmottes plus sorteuses, parlant de marmotte, celle que je suis commence à taper du pied. L'hibernation terminée, j'ai vraiment envie d'exotisme... J'ai donc pris toutes les mesures pour passer une soirée entre filles ce vendredi, et chaque jour, ou presque, je me "prépare" des petits voyages à la Thelma et Louise dans ma tête. En fait, avril et mai sont les mois où je m'expatrie habituellement. Mais, cette année, ça devra attendre un peu, à mon grand dam.

Pendant ce temps, Arthur ne cesse de m'étonner. Depuis hier, un petit croc s'est installé dans sa bouche, et ça lui donne l'air coquin. À part ça, Monsieur est très kodak - il sait très bien prendre la pose devant la caméra. Je le soupçonne aussi d'être déjà plus techno que moi - il peut ouvrir et fermer la télé, faire jouer des CD en appuyant sur les touches de notre vieux radio. Côté bouffe, il faut le voir attraper un verre sur la table, saisir une petite lamelle d'avocat ou saliver devant nos plats. Y a pas à dire, c'est un gourmand. Et aussi un sentimental. Lorsque je lui chante que je l'aime beaucoup, il rit tout doucement et détourne les yeux, tout gêné, et ça me fait craquer.

Arthur et Arnaud à la terrasse

Il paraît que les bébés ont une connexion, qu'ils peuvent se parler et se comprendre... entre eux, suffit de les placer face à face et d'attendre... Ce qu'on a fait aujourd'hui avec un résultat assez satisfaisant. Au bout d'un moment d'observation mutuelle, et de tapotage, mon fils et son copain Arnaud, se sont mis à échanger des gazouillis... comme deux petites pies de village. Mon petit poucet a même poussé l'audace jusqu'à retirer les bas de son comparse pour lui chatouiller les orteils. Faut dire que, ces temps-ci, il est très chaussures, dès qu'on a le dos tourné, il fonce tête première vers ses pieds, et tente de mordre ses bottines. C'est probablement les dents qui le travaillent. J'ai bien l'impression qu'on va vivre la percée bientôt! Et moi qui me réjouissais de passer des nuits sans réveils depuis quelques jours. Enfin, on verra

Recherche biberons désespéremment

C'est ma mère qui m'a mise au parfum ce week-end: "tes biberons sont interdits, ma chère"! Eh oui! Ils contiennent des BPA (bisphénol pour les intimes). Voilà, j'ai tout de suite foncé vers la pharmacie du village pour aller chercher un biberon de verre ou sans BPA. Mais, comme je le pressentais, ce genre de produit a quitté les tablettes des pharmacies aussi vite que les biberons toxiques - d'autres mères ayant eu la bonne idée d'aller se ravitailler avant moi. De retour à Montréal, j'ai balancé ma réserve de biberons toxiques et j'ai investis 6 commerces, en vain. Chaque fois, le rayon des biberons était rasé, ne me restait comme choix que des biberons à sacs... Et voilà, je me suis dit que la virée avait assez duré... et me suis mise à pitonner du côté du Babies R Us pour finalement dénicher le trésor: 4 biberons sans BPA. J'aurais dû me lancer dès lundi dans l'achat en ligne, c'est beaucoup moins désespérant que de magasiner dans les rayons des Jean-Couteux et des Zellers et à l'heure qu'il est, Arthur aurait déjà reçu ses nouveaux biberons. Maintenant, j'espère juste qu'on ne me rappellera pas pour me dire que la dive bouteille est en rupture de stock... Déjà que le meilleur vendeur du moment sur le site était un biberon sans bpa.

Comment faisaient les femmes des cavernes...

Comment faisaient les mères de famille avec leur nourrisson, à l'époque où on n'avait pas encore de mots pour communiquer entre humains, où bébé tout petit qu'il soit, se faisait presque dévorer par les flammes du feu de bois qu'on allumait chaque nuit pour survivre? Je me pose souvent la question. De nos jours, on sait à la goutte près la quantité de lait que notre petit vorace doit ingérer, on sait qu'entre tel âge et tel âge, il lui poussera des dents. On sait aussi qu'il vivra le complexe d'Oedipe, que vers un an, il devrait marcher, etc. On a beau me dire que les peuplades anciennes ne faisaient que répéter les gestes que tous les mammifères ont perpétué depuis la nuit des temps, ça demeure toujours un mystère pour moi... De nos jours, si l'instinct ne réussit à calmer nos inquiétudes, on peut aller sur Internet, appeler Info-santé, sa mère, sa cousine, ses amies. Et c'est tant mieux, car franchement, je n'aurais pas fait une bonne femme des cavernes!

Mieux que la reine...

Après bravo, Arhtur passe aux salutations! Ce matin, il nous envoyé la main une bonne quinzaine de minutes. C'est parfait pour un prince, la reine d'Angletterre ne ferait pas mieux. Après ce petit exercice de délassement du poignet, il a fait trempette avec papa à la piscine. C'était beau de voir ça. Malheureusement, la lumière était pauvre et nos deux spécimens ont l'air blancs comme des cachets d'aspirine.

La fièvre du printemps

Je l'ai attrapée hier, quand on est allés se balader dans les environs... La fièvre du printemps, je veux dire. Cette douceur de vivre qui s'installe, et qui nous porte à écouter le chant des oiseaux plutôt que celui des roues de pousse-pousse qui tournent à vide dans la boue. Cette douceur de vivre qui me fait sauter sur mon vélo, même si pour le sortir de la remise, j'ai dû enfiler les bottes d'hiver et chevaucher quelques bancs de neige... Cette douceur encore qui me fait penser que je vais passer l'été à rouler - avec fiston à bord d'une remorque... Mais, voilà, on me gâche mon plaisir. En fouillant dans Google, j'apprends que je serais une mauvaise mère si je m'aventurais avec Arthur dans les cahots de la route avant qu'il ait atteint l'âge d'un an. Quelle amère déception. Mais non, je ne peux pas laisser aller ça, en ratissant d'un peu plus près les sites qui parlent de vélo, on me laisse entendre que la caboche de mon petit lupin pourrait être appuyée sécuritairement sur un support à tête, 37$ c'est pas pire pour avoir la quiétude d'esprit, mais est-ce que je vais me payer la remorque à 350$?? Et le casque de vélo d'Arthur: tout compté, son attirail vaudra plus cher que ma super bécane. Aidez-moi quelqu'un!!!

Petit minou de l'ouest

Arhtur applaudit depuis quelque temps, en fait, on dirait qu'il applaudit plus souvent depuis qu'on lui a déniché une place en garderie. Moi, je me garde bien de me frapper dans les mains, car - à écouter certaines femmes - on dirait que la chasse à la garderie ne se termine que lorsque notre petit commence à la fréquenter. Or, il reste encore 5 mois avant que l'on crie victoire. L'expérience s'est somme toute bien déroulée grâce au site Magarderie.com. En tout, je n'ai eu qu'à faire deux visites de garderies. Jeudi dernier, on a soldé le "deal" avec la propriétaire des Minous de l'Ouest, qui nous a invités pour une rencontre de groupe (parents-enfant) - et fiston a pu faire connaissance avec D'Artagnan... et Juliette, deux futurs copains aux noms assez livresques merci - une chance qu'on a n'a pas appelé le nôtre Ulysse, ça aurait été le comble. D'ici quelques mois, je vais commencer à le faire garder une heure ou deux pour voir si la chimie est bonne.

7 mois... on l'oublie déjà!

Après la naissance d'Arthur, j'étais fière de compter une semaine de "survie". Puis, un mois, puis 5. Maintenant, on oublie presque son anniversaire! Alors, bonne fête fiston, tu as l'air bien pris, pour ton âge. Comme le disent tous ceux qui te croisent: tu as profité! C'est drôle, dire qu'au départ, t'avais les jambes comme des bâtons. Aujourd'hui, les bourrelets qui les recouvrent te donnent l'air d'un petit bonhomme Michelin! Côté tête, tu es de type "foulé dur" comme dirait ton père, qui prétend que lui et toi n'avez pas de cou. Mais, ce qui m'étonne le plus, chaque fois que je renouvelle ta garde-robe, c'est de voir que tu fais du 18 mois... Bon, mais la nouveauté du mois, c'est ta blondeur... Enfin, au soleil en tout cas.

Le choc des bananes

Je ne pensais pas que j'avais un "coeur de mère"... mais c'est sûr maintenant. À preuve, ce petit épisode de panique maternelle. Au retour de notre voyage sur la Côte-Nord, Arthur nous a démontré que son système digestif avait ses limites. Lui qui mange de bon gré tout ce qu'on lui présente, nous a surpris au resto. Après 4 heures de malaxage dans l'auto, son petit estomac n'a tout simplement pas pu conserver la 4e bouchée de banane en purée qu'on tentait de lui faire avaler un peu trop promptement... Après deux ou trois hauts-le-coeur, fiston a restitué l'équivalent d'un litre de lait sur le plancher du resto où nous avions décidé d'arrêter. J'étais si paniquée par cet incident que ça m'a coupé l'appétit! Mais, Arthur, lui, en brave petit, n'a pas versé une larme! Il est demeuré sage comme une image jusqu'à la fin du repas. J'ai hâte de voir comment je vais "survivre" à sa première véritable blessure: y a-t-il quelqu'un qui pourrait me dire comment faire pour ne pas m'effondrer à la prochaine égratignure de mon fils?

Un petit gars du Nord

On a failli tout annuler. Pâques sur la Côte-Nord, c'était toute une aventure - fallait se rendre à Québec, dans les rafales de vent, coucher à Beaupré, car certains tronçons de routes de la Côte-Nord étaient bloqués, mais tout s'est passé sans écueil et nous sommes arrivés au bercail des Fortin samedi soir. De son côté, Arthur s'est montré très accomodant. Même que notre petit bonhomme a surpris tout le monde dès son arrivée avec sa nonchalence bienheureuse... Bien à l'aise dans les bras de son oncle Patrick, il aurait volontiers calé la bière de ce dernier, mais il a finalement décidé de se garder une petite gêne. Faut croire qu'il se sentait chez lui, dans la maison de ses grands-parents, car il a dormi comme un lapin et ne semblait pas incommodé par le chat ou les bordées de neige qui rasaient les fenêtres. Son grand-père a beau dire qu'il a l'air plus Milot que Fortin, je crois bien qu'il coule dans les veines de son petit-fils, du sang nordique... comme le sien. Je crois même que notre petit Arthur ne se fera pas prier les années prochaines, pour frayer avec ses grands-parents dans les bois!

La campagne de séduction

Arthur voit son papa dans sa soupe. Dès qu'il approche, il devient tout pétillant, faut dire que son paternel joue à l'avion avec lui, lui chatouille le bout du nez avec ce qui lui reste de cheveux et qu'il sait se faire désirer. Comme il n'est pas avec lui 24 h sur 24, il a sûrement aux yeux d'Arthur une aura particulière. Faudrait que je m'efface un peu moi aussi pour retrouver ce lustre!

Autrement, notre petit lupin est à la conquête des saveurs. Cette semaine, il s'est mis aux patates douces, aux pommes et à la dinde en purée. En lui donnant sa première cuillère de viande, je me suis dit - bon, fiston, tu es trop jeune pour me dire si tu préfères le végétarisme au monde carnivore, alors, tu suivras le régime de tes parents. Et puis, au fait, que donnent les parents végétariens à leurs enfants: du tofu bouilli?


Tout beau, tout sourire, Arthur m'a accompagnée cette semaine dans une garderie assez chouette de l'île Perrot. Lui comme moi devions subtilement tenter de séduire la proprio, une sympathique roumaine. Sa petite tribu a été un peu intimidée par notre visite, mais somme toute, on a fait bonne impression. Nous reste à espérer qu'un autre poupon plus charmant ou une mère plus insistante de viendra pas ravir la place. Je dois attendre jusqu'en juillet, pour voir si la chance nous sourira. Mais, peut-être trouvera-t-on un autre repaire d'ici là. La chasse est ouverte.

Une gardienne avertie sous mon toit

Pendant deux jours, deux nouveaux petits bras ont enlacé Arthur. Ceux de sa cousine, Emy, venue passer la relâche en ville. À neuf ans, ma filleule a déjà l'air d'une petite mère. Elle sait changer des couches, calmer fiston, l'amuser, lui faire la lecture. Même qu'elle pourrait le sauver s'il s'étouffait. En effet, malgré son jeune âge, elle est déjà certifiée gardienne avertie... On rit, mais c'est une formation qui devrait être offerte aux parents dans les cours prénataux. Qui donc sait vraiment comment assister un enfant en cas d'évanouissement, étouffement, accident grave?

Je me rattraperai peut-être bientôt en suivant un cours de réanimation cardio-respiratoire. Mais ce qui presse, c'est d'offrir un cours de natation à Arthur. Hier, il a mis le pied dans une piscine pour la première fois, et malgré les cris des 10 000 enfants qui se massaient autour de lui, les ballons qu'il a reçus sur la tête et tout et tout, il gazouillait comme un grand, heureux de patauger dans une mer d'eau.

Trouver une garderie... plus dur que d'enfanter

Ces derniers jours, La Presse faisait état du manque de places en garderie et de la pression que cela engendre sur les parents. Déjà, mes amies m'avaient averties: inscris ton enfant dès le moment où tu seras enceinte. Je trouvais ça capoté, voire débile, eh bien j'ai tout de même appelé à plusieurs endroits après un mois de grossesse. Puis, récemment, je me suis mise à rappeler dans les 10 ou 12 services de garde pour me donner bonne conscience. Aucune réponse encourageante. Puis, en parlant avec une fille de l'ile Perrot - nouvellement mère -, je me suis rendu compte que je ne suis pas armée pour la chasse à la garderie. Elle me confiait appeler tous les jours... à 6 mois d'avis de son retour au travail. Ça, c'est vraiment pas mon genre. J'ai tout de même enclenché les recherches à ma façon, en surveillant de près le site Ma garderie.com, et j'ai bon espoir de décocher une place de cette façon. En fait, aujourd'hui, j'ai eu la confirmation d'une place à Pincourt - beau cadeau d'anniversaire pour fiston qui fête ses six mois. Me reste à aller voir la place, et à prier pour que la dame soit convenable. Devrais-je lui apporter des brownies pour... aider ma cause?

On en est là, je crois, de nos jours.
Enfin, on verra bien!

Arthur et ses potes... au musée

À part son reflet dans le miroir, Arthur n'a pas souvent la chance de croiser des "amis" de son âge. C'est un peu dommage, car il est très curieux et adore se trouver en présence de ses congénaires. J'ai même l'impression qu'il a une petite blonde dans l'oeil - je parle de Julianne, la fille d'une de mes copines qu'il a zyeutée avec grand intérêt lors d'un babybrunch... il y a quelques semaines. Mais, hier, c'était entouré de garçons qu'Arthur a fait la découverte de l'art cubain au Musée des beaux-arts de Montréal. Je dois dire que notre petite délégation a fait autant d'effet que l'expo sur plusieurs visiteurs qui n'arrêtaient pas de regarder nos petites oeuvres d'art sur pattes. Les voici ici posant fièrement à l'entrée du musée.

À part ça, fiston a franchi plusieurs étapes d'apprentissage ces derniers temps. Il lit le journal, pivote sur lui-même tout seul, et s'assoit, quoi que ça ne dure pas des heures... Au bout d'une ou deux minutes, vlan! il se retrouve le nez par terre, les fesses en l'air.

Aussi craquant que Cupidon

Un classique de ma routine hivernale: vers 16 heures, bebe tombe dans ce que j appelle son heure de gloire, bref, il boit plus, a besoin de plus d attention et de calins. Je lassois donc sur moi, tout en regardant la tele. A cette heure, c est la serie Urgences... que j ecoute parfois la larme a l oeil - je sais, je suis quetaine, mais quand meme, ils ont le sens du melo. Aujourd hui, mon petit cheri, me voyant pleurnicher m a gentiment essuye la joue, avec dans le regard une immense compassion, il m a semble. J etais si touchee, que j ai failli verser une seconde larme. Comme disait mon chum, on dirait que notre petit sent ce que nous voulons, ce dont nous avons besoin. Enfin, peut-etre que je mimagine des choses, mais la nature est bien faite: elle dote les bebes d une puissante dose de charme... Meme Cupidon ne ferait pas mieux.

NOTE: excusez les accents manquants, Arthur - ce petit bourreau des coeurs - est aussi un bourreau du clavier et il a peu trop tapoche sur ce dernier aujourd hui - me voila sans guillemets et accents!

James Hyndman... de l'autre côté du berceau

Il y a à peine un mois, je jalousais encore mon chum d'avoir du temps à lui... Moi, je considérais que je n'avais tout simplement plus de vie en dehors d'Arthur, mais mon petit chérubin change, et mon horaire s'ouvre. J'en suis presque venue à me chercher des activités. Depuis quelques semaines, j'ai d'ailleurs retrouvé mon train de vie d'avant. Je suis allée deux fois au resto le soir avec mes hommes, je me suis remise au yoga - une pure gâterie solitaire. Mon réseau de copines est aussi mieux traité depuis quelque temps, car j'ai maintenant plus de temps pour traîner dans les cafés de la ville. Ça n'a l'air de rien, mais le simple fait de pouvoir siroter un espresso tout en contemplant Arthur dormir dans son berceau...et James Hyndman de l'autre côté de la table, ça te soigne rapidement des blues hivernaux.

Cette nouvelle liberté m'a peut-être même monté à la tête, car j'ai mis mon minois sur Facebook et j'ai même repris le travail... Eh oui, rien de très engageant, mais tout de même. En fait, je me contente de 4-5 heures par semaine de télétravail, ce qui me convient et fait aussi l'affaire de ma patronne. J'ose espérer que cette petite banque de temps me permettra de profiter de congés fériés une fois de retour au boulot en septembre.

Mais, le plus beau là-dedans, c'est qu'Arthur semble aussi avoir des dispositions pour le travail à l'ordinateur. Dès que je le place devant le clavier, il pioche joyeusement sur les touches, et je commence à me demander s'il se prépare une carrière d'écrivain... ou s'il se fait les poings... en vue de faire sa marque dans le ring. En tout cas, j'ai bien l'impression qu'il mettra le clavier K.O. d'ici la fin du mois.

Génération tête plate

On a la génération X (la mienne), la Y, qui suit, mais pour le petit groupe de babyboomers dont mon fils fait partie, encore aucune nomination n'a été adoptée. Je propose donc les têtes plates. Parce que nos oisillons ont tous ou presque passé leur petite enfance couchés sur le dos et qu'ils ont tous ou presque une tête un peu déformée par nos trop grandes craintes de la mort subite du nourrisson...

Pour Arhtur, la position ventrale est même contre-nature. Chaque fois que je le place ainsi, il grogne au bout de cinq minutes. Mais, il faudrait bien qu'il se fasse à cette position, car cela l'empêche de se développer, dit-on.
Si vous avez des trucs pour rendre son séjour sur le ventre plus agréable, n'hésitez pas à me les communiquer. Mon petit n'est pas encore passé de son propre chef de la position dorsale à ventrale, alors je voudrais bien l'encourager un peu à pivoter... Quant à sa tête, elle ne me préoccupe pas trop: un peu plus écrasée à l'arrière, mais pas assez pour inquiéter le pédiatre, ça a l'air.

Sinon, je n'ai vraiment plus aucune préoccupation concernant fiston. Chaque jour, on remercie le ciel de nous avoir donné un ange!

Ouvre la bouche!

Comme le rôle de "vache à lait" de service me pèse un peu, je suis allée à un atelier d'introduction des solides offert par le CLSC et j'en suis repartie avec la conviction que bout de chou était mûr pour les céréales. Avant-hier, donc, pour sa fête de 5 mois, je lui ai donné à mâchouiller des céréales de riz mélangées à du lait maternel. Il n'en a pas fait une folie, mais a tout de même accepté d'ajouter ce mets à son régime lacté. Ce matin, son papa a fait goûté à fiston une platée d'orge... Et je n'ai pas pu résister au plaisir de le regarder narguer son père dans sa chaise haute. Pour moi, c'est vraiment ça un bébé: un petit bout de tête qui dépasse d'une bavette, et deux mains qui cherchent à intercepter la cuillère qu'on tente désespérément de rendre à bon port!

La caméra l'aime...

Arthur flotte... comme un poisson

Le petit bain qu'on déposait sur la table pour décrasser fiston était devenu trop étroit pour notre vigoureux bébé. Alors on a décidé de faire graduer notre petit maître nageur. Depuis quelque temps, c'est dans la baignoire qu'il finit ses après-midis. Notre petit Cousteau n'a pas hésité une minute à plonger dans ce nouveau terrain de jeu. Ce qui me donne presqu'envie de l'inscrire à des cours de natation... mais c'est disons trop tôt. Avant de sortir le tuba de papa et les petits flotteurs, je vais lui donner le temps d'explorer les profondeurs de notre baignoire. De toute façon, je me plais beaucoup à le regarder s'étirer et se trémousser comme une crevette, tout en tapant du pied. Parfois, le bonheur se tient dans quelques centimètres d'eau.

Une hormone... qui nous fait mère

C'est à l'adolescence, puis au moment d'avoir des enfants, que nous sommes le plus gouvernées par nos hormones. Tenez, moi, je vis sous l'emprise de la prolactine depuis plusieurs mois. Cette hormone responsable de la production de lait, me travaille en tout sens. Elle me relâche les muscles, agit aussi sur ma libido et transforme probablement mon caractère. En fait, il semble qu'avec la venue de fiston, j'aie appris à cultiver une vertu qu'on ne me reconnaissait pas avant... la patience. Aussi, depuis que j'ai un bébé, mon coeur de mère se gonfle chaque fois que je vois des enfants qui souffrent à la télé: que ce soit dans des fictions ou aux nouvelles. C'est comme si, par empathie, je sentais la menace planer sur mon petit bout de chou. Il faudra donc que je m'habitue... à me raisonner un peu. Je ne voudrais pas qu'Arthur soit de ces enfants qu'on couve trop pour rien.

C'est la dernière fois que j'en parle je le jure

Je suis obsédée par le sommeil, tout le monde sait ça, et encore plus par celui de mon petit trésor. Eh bien, ce matin, il m'a fait tout un dodo... 10 heures de sommeil consécutif. Plus bonus, un 3 h 30 (entre 5 et 8 h 30) pour un total de 13 h30 en une nuit. Je crois qu'il avait du rattrapage à faire. En fait, je dois une fière chandelle à la méthode horrible du 5-10-15 (on fait pleurer bébé 5 puis 10 puis 15 minutes avant d'aller le voir).

C'est donc agréable de savoir que fiston a maintenant l'habileté de dormir par lui-même. Grâce à ça, je vais pouvoir commencer à prendre des soirées "off", suivre un cours, me coucher plus tard... Car depuis 4 mois, je n'avais plus de soirées: je passais 1 h 30 à endormir fiston, puis, sonnée, j'allais me coucher vers 20 heures, pour me permettre de "toffer" toute la nuit.

Salvatrice tendinite

Je suis très sensible aux tendinites. Et comme je le redoutais, les 16 livres d'Arthur commencent à me rentrer dans le tendon. En fait, depuis hier, je grimace chaque fois que j'ai à l'allaiter, car mon bras ne suit plus. Résultat: je le prends moins, j'interviens moins, et fiston, du coup, pleure peut-être un peu plus, mais il prend de l'autonomie. Hier, il ne s'est réveillé qu'une fois dans la nuit, et depuis deux jours, on le fait faire des siestes dans son lit, une nouveauté... qui ne fait pas toujours le bonheur d'Arthur, mais qui a des qualités indéniables: fiston apprend à dormir tout seul. Par contre, j'ai bien du mal à l'entendre pleurnicher, mais en même temps, on voit rapidement que la technique du laisser-pleurer fait ses preuves. Je croise les doigts pour qu'il assimile au plus vite ce nouveau style de vie, car je suis dans tous mes états chaque fois que je le laisse pleurer plus de 4 ou 5 minutes.

Il veille au grain

C'était l'anniversaire de mon père hier: 65 ans de bons et loyaux services, ça se souligne. Car, il faut le dire, mon père est un véritable papa gâteau, un homme de famille, qui s'attire la sympathie des gens presque instantanément. Quand j'étais plus jeune, je le remarquais déjà: tous les ti-culs de la rue aimaient mon père. Aujourd'hui, je comprends pourquoi: contrairement à d'autres, il savait retrouver son coeur d'enfant quand il s'agissait de nous faire réciter nos tables de multiplication, de nous montrer comment une tranche de baloney gonfle dans la poêle, ou de nous faire croire qu'on doit se baisser la tête en passant le tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine. Plus tard, quand on a commencé à sortir dans les bars, ma soeur et moi, notre paternel s'est transformé en chaperon, surgissant vers 11 h 30 dans les salles de danse, pour nous ramener au bercail... Dieu que j'haïssais ça. Mais aujourd'hui, je comprends bien sûr le parti qu'il prenait de nous tenir à l'oeil. Et quand je songe aussi à la petite excentrique que j'étais ado, je me demande comment mes parents faisaient pour tolérer mes airs suffisants et mes coiffures délirantes.

Aurons-nous, mon chum et moi, autant de doigté avec petit Arthur? J'en doute, mais je sais que papi et mamie seront encore là pour assurer la transmission. D'ailleurs, c'est déjà commencé: à Noël, ma mère l'a couvert de caresses et mon père a pris le temps d'étendre une couche de parafine sous les patins de son traîneau. Je l'ai aussi surpris en train de passer la tête dans la porte de la chambre où l'on dormait pour jeter un oeil au berceau de son petit fils... Merci de veiller au grain.